Le temps de l’été peut être ce moment que nous pouvons saisir pour revenir sur ce que chacun a vécu, ne pas simplement laisser se succéder les événements mais nous attacher à en recueillir le meilleur. Il serait dommage de laisser s’enfouir la richesse de ce qu’il nous a été donné de vivre et ce que nous avons pu en recevoir. Nous sommes invités à le reconnaître et à rendre grâce.
Pour ma part, je ne fais qu’ébaucher quelques points de la vie de notre Église diocésaine en reprenant les semaines au fil de mon agenda. Invitation à approfondir et à développer cela :
2025 nous donne de célébrer une année jubilaire sous l’horizon de l’Espérance qui ne déçoit pas. Nous avons accueilli ensemble cette promesse tout particulièrement dans la journée qui nous a rassemblés à Carpentras en janvier pour découvrir cette invitation, nous partager la manière dont déjà nous en vivions, entendre l’appel à déployer cet élan dans bien des lieux de notre vie avec d’autres.
Depuis, des lieux du diocèse nous accueillent pour célébrer ce jubilé, occasion pour des paroisses ou des doyennés de relayer cette invitation.
Dans ce mouvement, cent cinquante pèlerins se sont rendus à Rome pour un Pèlerinage jubilaire, au moment même où notre Église accompagnait le Pape François dans son passage vers le Père et accueillait le visage paisible et souriant du Pape Léon.
La messe chrismale, célébrée en la cathédrale réouverte de Cavaillon a été un moment fort. Cette célébration le lundi en fin de journée a permis à nombre de fidèles venus de bien des lieux du diocèse de se rassembler, donnant visage au Peuple de Dieu que nous sommes, et permettant à ses pasteurs, ses consacrés, ses membres laïcs, d’accueillir le don renouvelé du Seigneur à travers la bénédiction du Saint Chrême, de l’huile des malades et des catéchumènes. Une heureuse manière d’entrer ensemble dans les jours saints et la célébration du mystère pascal.
Le 11 mai dernier nous avons célébré le 100e anniversaire de la béatification des 32 religieuses martyres de Bollène et d’Orange. Un moment puissant. Il nous a donné d’aller rechercher les évènements douloureux de 1794, de goûter à la force du témoignage de ces femmes, d’en recevoir l’appel à l’unité pour en vivre aujourd’hui en nous ancrant dans ce témoignage de l’Espérance.
Tout au long de ces mois, nous avons prolongé le travail, les rencontres, le discernement, pour permettre à la réflexion sur « Communautés et territoires » d’aboutir. Les conclusions en ont été présentées il y a seulement quelques jours. Cela vient préciser bien des aspects de notre vie communautaire, cela ouvre pour nous tous un vrai travail d’intelligence et de recherche avec d’autres pour nous préciser comment ces lieux où nous avons à donner visage à nos communautés peuvent leur permettre de se déployer dans une vie de foi, une vie sacramentelle, une vie fraternelle, une vie solidaire.
Dans le temps qui vient je m’attacherai à écrire et proposer quelques perspectives pour soutenir cette dynamique et nous appeler à l’inscrire concrètement dans le déploiement de notre vie communautaire.
Quand nous prenons un peu de recul, quand le rythme de nos vies s’apaise quelque peu, la chance nous est offerte de discerner plus nettement ce qui peut se jouer profondément dans nos existences. Je souhaite à chacun que le temps de l’été puisse vous permettre cela et ainsi, de goûter à la manière discrète et puissance avec laquelle le Seigneur accompagne nos existences.
Très bel été à chacun.
+ François Fonlupt
Archevêque d’Avignon